La France consacre un tiers de ses dépenses publiques à la réduction des inégalités sociales. Mais ce budget alloué à un système de protection conçu en 1945, plombe les comptes publics. Même s’ils sont attachés à leur modèle social, les Français, ne comprennent rien à ses évolutions successives et à son fonctionnement et ne savent plus qui finance et qui perçoit les prestations. Une réforme s’impose, mais laquelle ?
« Universalité, société civile et gouvernance : quelles évolutions ? »
Ancien responsable syndical national de la CFDT, Jean-Marie Spaeth a occupé de nombreuses fonctions dans l’univers de la protection sociale, notamment à la caisse nationale d’assurance maladie et vieillesse qu’il a présidée, il a publié en 2017, dans la revue de l’École nationale supérieure de Sécurité sociale, une tribune dans laquelle il plaide pour un changement profond de la gouvernance de notre système de protection sociale. Des propos toujours d'actualité !
Jean-Marie Spaeth
Une réforme devenue pour lui indispensable. Constatant que les pouvoirs publics ont renoncé à l’une des ambitions d’origine affichée en 1945, celle de la démocratie sociale, et que l’État décide aujourd’hui de tout, il souhaite en effet que l’on donne à la société civile et aux corps intermédiaires de nouvelles formes d’expression.
« Oublier le lien entre démocratie et gouvernance de la protection sociale face aux changements inéluctables que va connaitre notre système, constitue un risque », prévient-il, avant de donner quelques pistes d’évolution pour l’avenir.
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